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Au Sommet Climat de Montréal, Communauto annonce un chantier majeur pour pérenniser sa mission

Montréal, le 6 mai 2025 – Dans le cadre du Sommet Climat de Montréal, qui se tient aujourd’hui au Grand Quai du Port de Montréal, Benoît Robert, président-fondateur de Communauto, a annoncé le lancement d’une démarche structurante visant à ancrer durablement la mission sociale, urbanistique et environnementale de l’entreprise.

Cette initiative pose les bases de la mise en place d’une structure devant permettre, à terme, de transférer à la collectivité une partie des actions du fondateur et du groupe dirigeant de Communauto, afin de garantir la pérennité de la mission de l’organisation, au-delà du départ de l’équipe dirigeante actuelle. 

Une mission à promouvoir et défendre

Fondée à Québec en 1994, Communauto est pionnière de l’autopartage en Amérique du Nord. Depuis plus de 30 ans, l’entreprise œuvre à transformer les pratiques de mobilité en offrant une alternative concrète et économique à la voiture individuelle. Avec une présence dans 20 villes canadiennes et françaises, Communauto s’est donnée pour mission de réduire la dépendance à l’automobile, libérer de l’espace urbain, favoriser des modes de vie plus sobres, tout en assurant une gestion économiquement viable capable de générer de la valeur. 

Mais une question centrale est aujourd’hui au cœur des réflexions de l’équipe dirigeante de Communauto : comment préserver cette approche unique lorsque viendra le temps pour eux de céder la main? Comment garantir que l’actionnariat de Communauto demeurera au Québec et restera à l’abri d’acteurs économiques (manufacturiers automobiles, entreprises de location traditionnelles, sociétés d’investissement) qui, à plusieurs reprises, ont démontré leur manque d’intérêt ou leur incapacité à maintenir ce type d’offre de mobilité?

C’est pour répondre à ces enjeux que Communauto pose les premiers jalons de ce projet ambitieux.

« Le Sommet Climat Montréal nous rappelle l’urgence d’agir, mais aussi la nécessité de transformer durablement nos modèles économiques pour répondre aux défis environnementaux. L’autopartage est un levier puissant pour réduire notre empreinte carbone, décongestionner les villes et améliorer la qualité de vie. Avec cette initiative, nous voulons nous assurer que la mission de Communauto — qui est fondamentalement d’intérêt public — puisse être protégée et renforcée, même après que l’équipe actuelle aura passé le flambeau. « C’est un geste de responsabilité envers la collectivité, et une réponse structurante pour faire face à l’enjeu de la pérennité des solutions de mobilité durable. » a déclaré Benoît Robert, président et fondateur de Communauto. 

Une piste prometteuse : la fiducie d’utilité sociale

La fiducie d’utilité sociale (FUS) est un véhicule juridique qui permet d’affecter un bien à une vocation plutôt qu’au bénéfice d’une personne ou d’une organisation et de lui sceller une vocation à perpétuité.  Cette formule, qui a été utilisé avec succès dans de nombreux projet (notamment pour la protection du patrimoine), constitue l’un des scénarios les plus prometteurs.   

L’intégration d’une FUS au capital de Communauto permettrait : 

  • de préparer la relève de l’équipe dirigeante actuelle; 
  • d’assurer que les décisions d’affaires resteront alignées à long terme sur les objectifs sociaux et environnementaux inscrits dans sa mission; 
  • de prévenir toute dérive spéculative ou risque de détournement de mission, notamment dans un contexte d’investissements ou de changements de gouvernance; 
  • de veiller à l’équilibre de la nécessaire conciliation qui sera toujours à faire entre le besoin d’assurer la viabilité économique et un haut niveau de productivité de l’organisation dans un contexte où la priorité devra demeurer d’optimiser les retombées collectives positives attendues de la mission de Communauto. 

Cette démarche s’inscrit dans un courant de fond : celui de la recherche de modèles économiques hybrides, capables de porter une mission sociale forte tout en visant des standards élevés de performance dans le but d’assurer l’efficacité et la durabilité de leur action. 

Un projet encore à ses débuts, mais guidé par une forte motivation 

Un travail rigoureux de préparation est déjà engagé. 

Trois comités d’experts sont sur le point d’être créés afin de préparer le terrain : 

  • Un comité scientifique, chargé d’identifier les besoins de recherche et de produire des données probantes sur lesquelles les futurs dirigeants pourront fonder leurs décisions; 
  • Un comité finance, qui explorera les mécanismes de financement de la nouvelle structure qui sera créée et les moyens de soutenir sa viabilité à long terme; 
  • Un comité gouvernance, qui permettra d’orienter l’équipe projet sur les meilleures pratiques à mettre en place pour assurer la pérennité de l’initiative et lui permettre de franchir les prochaines étapes de sa réalisation.

À propos de Communauto 

Communauto est le plus important service d’autopartage au Canada et le plus ancien en Amérique. Présent sur deux continents dans une vingtaine de villes, dont Calgary, Edmonton, Toronto, Ottawa, Montréal, Québec, Halifax et Paris, il opère un service en boucle et en trace directe sans réservation au préalable. Avec plus de 7000 voitures au compteur, Communauto dispose du plus grand parc de véhicules électriques partagés au Canada et parmi les plus important en Amérique. En tant qu’entreprise à vocation sociale, environnementale et urbanistique, sa mission est de réduire l’impact de la voiture sur les villes tout en améliorant l’accès à la mobilité, en proposant une alternative à la voiture privée. 

Renseignements :

Marco Viviani 
Vice-président, développement stratégique 
Communauto
drp@communauto.ca

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Le mot du président

Savez-vous ce que je déteste le plus depuis que je dirige une entreprise d’autopartage ? Je vous le dis tout net : c’est de devoir ajuster les prix ! Ça crée souvent du mécontentement et il faut faire très attention de ne pas créer de distorsions entre nos différents forfaits. Cette « corvée » est pourtant nécessaire. Il en va de la pérennité de notre organisation. 

Lorsque j’ai fondé Communauto, il y a 30 ans, j’avais deux objectifs importants en tête :

  • Positionner notre service comme une alternative vis-à-vis de la propriété d’un véhicule 
  • Et éviter de faire de l’autopartage une autre manière de subventionner l’automobile 

C’est dire que Communauto doit viser le premier objectif tout en conservant son autonomie financière. L’un de mes premiers défis, en 1994, a été de prouver que l’autopartage était en mesure de s’autofinancer. Peu de gens y croyaient à l’époque, mais c’est maintenant chose faite et j’en suis extrêmement fier. Cela fait 3 décennies que nous y parvenons et il importe que cela se poursuive.

Est-ce que de vouloir couvrir nos frais fait de Communauto une organisation à but lucratif ? Loin s’en faut. Bien que nous ne soyons ni une coopérative ni un organisme à but non lucratif, Communauto s’est toujours positionnée comme une entreprise à mission urbanistique, sociale et environnementale et nous y tenons.  

Le fait est, cependant, que nous louons des véhicules automobiles et, vous l’avez probablement constaté, ceux-ci coûtent de plus en plus chers. Le coût moyen des véhicules que nous avons ajoutés à notre parc dans les dernières années a bondi de 21 000 $ en 2015, à 21 700 $ en 2019 à 28 000 $ en 2024 (+29%). Ceci se traduit par des frais financiers et d’amortissement d’autant plus élevés.

Une autre tendance lourde est qu’il en coûte en moyenne de plus en plus cher pour assurer, entretenir et réparer un véhicule. Juste au chapitre de l’assurance, nos franchises sont passées au Québec de 5000 $/accident à 10 000 $/accident entre 2021et 2024. C’est Communauto qui absorbe la différence entre ce montant et celui qui vous est facturé selon l’option d’exonération qui est la vôtre.

Pour l’an prochain, bien que notre franchise par accident restera fixée à 10 000 $, notre facture augmentera encore de 20%. C’est encore pire, ailleurs au Canada (+40% à Toronto, +50% en Nouvelle-Écosse et +25% en Alberta).

S’il en coûte de plus en plus cher pour un particulier de posséder un véhicule et, pour nous, de nous en procurer pour les partager, nous n’avons d’autres choix que de nous adapter. La bonne nouvelle c’est que tout est relatif, cela n’affecte donc en rien le positionnement relatif de notre service vis-à-vis de la propriété d’un véhicule. Pour une très forte proportion de la population, il restera donc plus économique de « partager » une voiture que d’en posséder une.

COMMENT ON SE COMPARE SI ON REGARDE EN ARRIÈRE ?

Le fait de célébrer notre trentième anniversaire cette année nous permet de disposer d’un certain recul qui rend possible de mettre les choses en perspective.

Soulignons d’entrée de jeu que ce n’est pas la première fois que nous ajustons les prix plus d’une fois à l’intérieur d’une période de quelques mois. Nos prix ont été modifiés à trois reprises en 2008 et en 2011 et ils l’ont été à quatre reprises entre mai 2013 et mai 2014.

Nos prix n’évoluent pas, non plus, systématiquement à la hausse. Plusieurs ont même diminué si on tient compte de l’inflation. Les prix de notre tarif Longue distance en octobre 2015, par exemple, étaient respectivement de 34,95$ pour le premier jour, 29,95$/jour additionnel et de 149,75$/semaine. En dollars d’aujourd’hui, cela équivaut à 44,39$ pour le premier jour, 38,04$/jour additionnel et de 190,18$/semaine. Or, les prix annoncés pour mars 2025 (soit 10 ans après) sont de 40$ le premier jour, 29,95$/jour additionnel et de 185$/semaine.

D’ailleurs, comment se comparent nos prix de l’année 2015 si on les compare aux prix annoncés pour 2025 en dollars constant ? Plutôt bien, objectivement (la colonne du centre indique la valeur des prix de 2015 en dollars d’aujourd’hui) :

Liberté et FLEX    
 2015 2015 2025 
$/minute (FLEX) 0,38 $ 0,48 $ 0,41 $ 
$/heure 12,00 $ 15,24 $ 13,50 $ 
$/jour 50,00 $ 63,50 $ 55 $ /50 $ (FLEX)
Km inclus 100 100 75 
¢/km 0,16 $ 0,20 $ 0,27 $ 
Liberté Plus    
 2015 2015 2025 
$/heure 5,60 $ 7,11 $ 6,85 $ 
$/jour 50,00 $ 63,50 $ 50,00 $ 
¢/km 0,16 $ 0,20 $ 25¢/22¢ (km > 50)

Un tableau présentant les valeurs comparées des prix de nos autres forfaits peut être consulté en annexe (voir sous ma signature). 

POURQUOI CES HAUSSES SUCCESSIVES ?

Je l’ai écrit d’entrée de jeu, je déteste modifier les prix. Plus nous réussissons à contenir nos dépenses mieux nous nous positionnons vis-à-vis de la propriété d’un véhicule. Pour cette raison, dans le doute, je préfère y aller de manière prudente et graduelle, quitte à procéder à des rajustements si nécessaire.

Il est bien loin le temps où nous pouvions nous contenter de faire de simples règles de trois pour nous projeter quand venait le temps de faire les budgets. L’industrie automobile est en pleine mutation et, comme l’ensemble de la population, nous en faisons les frais. Les véhicules sont de plus en plus gros et même les modèles d’entrée de gamme arrivent équipés de dispositifs électroniques coûteux à réparer. Nous avons sous-estimé l’impact de ces changements dans l’évolution récente de notre parc de véhicules. Ironiquement, ces derniers sont également de plus en plus énergivores (cherchez l’erreur). Même l’essence pèse donc plus lourd dans le total de nos intrants.

En mai dernier, nous avons procédé à un premier ajustement tarifaire en étant surtout préoccupés de le faire avant le début de la saison estivale. Les données dont nous disposions alors indiquaient l’amorce de certaines tendances, mais nous ne disposions pas de suffisamment de recul pour oser les répercuter entièrement dans nos prix (j’ai toujours été d’une nature plutôt optimiste…). Les tendances observées en début d’année se sont par la suite vues confirmées. C’est ce qui explique l’ajustement entré en vigueur en octobre.

Nos analyses reposent toujours sur les données les plus récentes dont nous disposons. Nous sommes tenus, de plus, de donner un préavis d’un mois avant l’entrée en vigueur de tout ajustement tarifaire. C’est donc dire que les changements entrés en vigueur en octobre reposaient sur des données dont les plus récentes dataient de juillet. Or, tout optimiste que je sois, les données des mois qui ont suivis nous forcent, pour l’année à venir, à mieux tenir compte de l’augmentation du coût de nos intrants plutôt que de nous contenter de faire du « rattrapage « comme nous nous sommes contentés de le faire l’an dernier. C’est ce qui explique les ajustements annoncés à compter de mars.

Est-ce de gaieté de cœur que nous annonçons ces changements ? Non ! La mission de Communauto n’a jamais été de maximiser les profits, mais bien de maximiser les retombées urbanistiques, sociales et environnementales découlant de notre offre de service. Croyez-moi, si nous avions pu faire autrement, nous nous serions bien gardés de modifier à nouveau nos prix et conditions.

Sur ce, je tiens à vous remercier de faire partie de la grande famille des autopartageurs! 

Benoît Robert


ANNEXE

Les montants inscrits dans la première colonne indiquent les prix affichés en octobre 2015 alors que ceux inscrits dans la seconde indiquent la valeur de ces montants en dollars constants d’aujourd’hui.

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Bientôt 5000 véhicules d’autopartage à Montréal

Récemment, Marco Viviani, vice-président développement stratégique chez Communauto, s’est entretenu avec Henri Ouellette-Vézina, journaliste à La Presse pour parler disponibilité, nouveaux véhicules et pour présenter une nouvelle offre innovante pour améliorer la disponibilité dans les quartiers centraux : les FLEX aller-retour.